En remontant la vallée, on rencontre une grande variété de paysages correspondant à une
grande variété de groupements végétaux qui se succèdent assez régulièrement :
c'est l'étagement de la végétation.
Cette disposition caractéristique du milieu montagnard est liée aux variations climatiques
que l'on observe en fonction de l'altitude :
un abaissement de la température moyenne annuelle de 6°C pour 1000m d'altitude
- une forte nébulosité à moyenne altitude responsable d'une pluviosité abondante et, au
contraire, un fort ensoleillement en haute altitude synonyme de sécheresse
- des écarts thermiques de plus en plus importants
un enneigement de longue durée
ce qui engendre des périodes de végétation de plus en plus courtes.
Elle est également influencée par l'exposition qui est responsable de l'opposition entre les
versants :
- soulane (ou adret), versant bien exposé au soleil
- ombrée (ou ubac), versant moins bien exposé au soleil.
Ces différences d'ordre climatique peuvent être renforcées par la nature des sols.
Bien sûr, la végétation naturelle a été affectée au cours des siècles par l'intervention humaine
(exploitation des forêts, incendie, défrichage, pâturage, culture, urbanisation, tourisme) qui a
modelé le paysage actuel.
L'impact de l'homme sur la végétation est surtout important :
- dans les vallées et en basse montagne avec l'implantation des villages autrefois entourés
d'une multitude de petites parcelles cultivées et de prairies de fauche
- en altitude par la création et l'entretien des estives qui ont fait régresser la forêt au niveau
de l'étage subalpin, principalement en soulane.
La déprise agricole actuelle s'accompagne d'un retour progressif à la forêt.